La taxe d’habitation est un impôt local qui concerne tous les locataires, qu’ils soient propriétaires ou non de leur logement. Elle est calculée en fonction de la valeur locative du bien et du nombre de personnes qui y résident. Dans cet article, nous vous proposons de faire le point sur les principales caractéristiques de la taxe d’habitation locataire et sur les évolutions récentes concernant cet impôt.
Qu’est-ce que la taxe d’habitation ?
La taxe d’habitation est un impôt local dont le montant est fixé par les collectivités territoriales (communes, départements et régions) pour financer leurs dépenses. Elle est due par toute personne occupant un logement au 1er janvier de l’année en cours. Cela concerne donc aussi bien les propriétaires que les locataires, et ce, quelle que soit la nature du logement (maison individuelle, appartement, etc.).
Comment est calculée la taxe d’habitation ?
Le calcul de la taxe d’habitation locataire repose sur plusieurs éléments : la valeur locative cadastrale du logement, le taux d’imposition voté par chaque collectivité territoriale et les abattements éventuels accordés en fonction de la situation personnelle du contribuable (nombre de personnes à charge, revenus, etc.). La valeur locative cadastrale correspond à une estimation du loyer annuel théorique du logement, qui prend en compte différents critères tels que la surface, l’équipement ou encore la situation géographique.
Qui doit payer la taxe d’habitation ?
La taxe d’habitation est due par toute personne ayant la jouissance d’un logement au 1er janvier de l’année d’imposition. Ainsi, si vous êtes locataire et que vous occupez votre logement à cette date, vous devrez payer la taxe d’habitation, même si vous déménagez en cours d’année. En revanche, si vous emménagez après le 1er janvier, vous ne serez pas redevable de la taxe pour l’année en cours. Il est important de noter que les colocataires sont solidairement responsables du paiement de cet impôt.
Quelles sont les évolutions récentes concernant la taxe d’habitation ?
Depuis 2018, le gouvernement a engagé une réforme progressive de la taxe d’habitation visant à exonérer progressivement 80 % des ménages de cet impôt d’ici à 2021. Cette exonération concerne les résidences principales dont le revenu fiscal de référence (RFR) ne dépasse pas un certain seuil fixé par l’administration fiscale. En fonction des revenus et de la composition du foyer, certains ménages bénéficient également d’un dégrèvement partiel. À terme, il est prévu que la taxe d’habitation sur les résidences principales soit supprimée pour tous les contribuables.
Des conseils pour réduire le montant de sa taxe d’habitation
Pour réduire le montant de votre taxe d’habitation, vous pouvez demander un étalement du paiement en adressant une demande à votre centre des finances publiques. Autre possibilité : vérifier que les informations relatives à votre situation personnelle sont bien prises en compte (nombre de personnes à charge, revenus, etc.) et signaler toute erreur ou changement de situation à l’administration fiscale. En outre, si vous rencontrez des difficultés financières, vous pouvez solliciter une remise gracieuse auprès du fisc.
La taxe d’habitation locataire est un impôt incontournable pour tous ceux qui occupent un logement au 1er janvier de l’année d’imposition. Toutefois, il est important de suivre les évolutions législatives et réglementaires en la matière afin d’être informé des possibles exonérations ou dégrèvements dont vous pourriez bénéficier. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre centre des finances publiques ou sur le site impots.gouv.fr pour connaître vos droits et obligations en matière de taxe d’habitation.